OVNIS UFO Extra-Terrestres

1. OVNI

 

Un objet volant non identifié, généralement désigné sous l'acronyme OVNI, désigne un phénomène aérien qu'un ou plusieurs témoins affirment avoir observé sans avoir pu l'identifier, ou encore une trace qui peut avoir été enregistrée par différents types de capteurs (caméra vidéo, appareil photo, radar, etc.) mais dont on ne connaît pas l'origine ou la nature exacte.
2. UFO

L'acronyme anglais UFO (unidentified flying object) définit la racine du mot ufologue, personne étudiant le phénomène ovni. La discipline qui en découle, l'ufologie, est une discipline destinée aux amateus. Selon Josef Allen Hynek, des dizaines de milliers de témoignages existent à travers le monde.
Dans la culture populaire, le terme ovni est généralement utilisé pour désigner n'importe quel vaisseau spatial extraterrestre hypothétique, la soucoupe volante étant un terme régulièrement utilisé. Par extension, le terme ovni sert à désigner de manière humoristique un personnage ou un objet qui semble surgir de nulle part et qui n'a généralement pas d'avenir (exemple : « un ovni dans le paysage politique »)

3. L' observation de Kenneth Arnold

Kenneth Arnold fait parvenir  aux forces aériennes de l'armée des États-Unis le 12 juillet 1947, un rapport avec des croquis d' objets en forme de galets plats.
Le 26 juin 1947, Kenneth Arnold, homme d'affaires américain, raconte sur les ondes de KWRC l'observation qu'il a faite 48 heures plus tôt alors qu'il volait dans son avion privé près du mont Rainier, dans l'État de Washington. Il rapporte avoir vu, sans pouvoir les identifier, 9 objets en forme de galets plats, très brillants et très rapides, volant en direction du Mont Adams depuis le Mont Rainier. Il estime leur longueur entre 12 et 15 mètres et leur vitesse à au moins 1 800 km/h. Ils volaient, déclare Arnold, « comme des oies, formant une chaîne en diagonale comme s’ils étaient attachés l'un à l'autre, en un mouvement sautillant, analogue à celui d'une soucoupe ricochant sur l'eau ». La presse devait préciser plus tard que les objets qu'il avait vus ressemblaient à des soucoupes volantes (flying saucers) et à une « assiette à tarte » (pie-plate) coupée en son milieu avec un triangle convexe à l'arrière. Ce témoignage, s'il lui vaut d'être la risée des médias et du public, fait toutefois connaître le terme de « soucoupe volante ».
Le mercredi 25 juin 1947, une dépêche de l'Associated Press rédigée par Bill Bequette aura une influence considérable sur la suite des événements car l'estimation des distances et donc des vitesses (Arnold calcule la vitesse en estimant l'aplomb des objets et la distance qu'ils parcourent mais mesure le temps nécessaire pour passer d'un point estimé à un autre) parait supérieure à celle des engins de l'époque.
Cette première apparition d'ovni eut un retentissement considérable et vit se déplacer sur les lieux non seulement une foule de curieux mais aussi des journalistes, des agents du FBI et du renseignement militaire. Selon le sociologue Pierre Lagrange, c'est dans ces circonstances que les soucoupes volantes furent inventées. L'affaire Arnold enclencha « la plus formidable controverse parascientifique du xxe siècle » à telle enseigne que l'on va soupçonner l'existence de prototypes secrets, américains ou russes, ou que des extraterrestres visitent la Terre

4.La vie extraterrestre
 La vie extraterrestre désigne toute forme de vie existant ailleurs que sur la planète Terre.
 La communauté scientifique, par l'exobiologie, étudie de manière interdisciplinaire les facteurs et processus, notamment géochimiques et biochimiques, pouvant mener à l'apparition de la vie, d'une manière générale, et à son évolution ; en premier lieu à son origine sur Terre ainsi qu'à la possibilité de vie ailleurs dans le système solaire, voire sur des planètes extrasolaires.
 La recherche de la vie extraterrestre et les possibles interactions avec la nôtre sont des thèmes récurrents abordés par la littérature de fiction, particulièrement par la science-fiction et la fantasy.
5.Le paradoxe de Fermi 
 Dans les années 1950, Enrico Fermi a fait la supposition de l’existence d’une seule civilisation extraterrestre capable du voyage intersidéral à une vitesse inférieure à la vitesse de la lumière. Il a supposé cette civilisationétait  intéressée, pour une raison quelconque, à la conquête de notre galaxie, la Voie lactée. Il émit l'hypothèse qu’elle progresserait par bonds, colonisant une planète pendant quelques centaines ou milliers d’années, puis envoyant des dizaines de vaisseaux vers de nouvelles conquêtes.
 D'après les calculs de Fermi, l’ensemble de la galaxie serait donc sous l’emprise de cette civilisation extraterrestre hypothétique après seulement quelques centaines de millions d'années, la faible vitesse de déplacement des vaisseaux étant largement compensée par l’augmentation exponentielle du nombre de vaisseaux de colonisation. Enrico Fermi exprime alors ce qui deviendra le paradoxe de Fermi : « si les extraterrestres existent, mais où sont-ils donc ? ». Un million d’années ne représentant que peu de chose à l’échelle de la galaxie, ils devraient donc être omniprésents et il devrait être impossible de ne pas les voir.
 Depuis son énonciation, plusieurs hypothèses ont été émises pour expliquer le paradoxe de Fermi :
 La tendance à la colonisation de la galaxie par une civilisation extraterrestre est une supposition anthropocentrée qui est difficile à démontrer. « Ce n'est pas parce que nous le ferions qu'ils le feraient nécessairement ».
 L'humanité n'a pas nécessairement pris conscience de l'existence de toutes les formes de vie qui l'entourent. La découverte récente des organismes thermophiles et de traces de méthane dans l'atmosphère de Mars en sont des exemples. De plus, une civilisation extraterrestre avancée pourrait éventuellement se dissimuler et éviter des contacts avec l'humanité selon l’hypothèse du zoo de John A. Ball. « Ce n'est pas parce que nous ne les voyons pas qu'ils ne sont pas là ».
 L'apparition tardive des éléments lourds (plus massifs que le lithium) dans l'Univers, nécessaire pour le développement de la vie sous sa forme actuellement connue, a pu limiter dans le temps l'apparition de civilisations extraterrestres.

6. La théorie du complot :  politique de désinformation
 En pleine guerre froide, inquiet à l'idée que les récents ovnis puissent être des prototypes secrets soviétiques (le gouvernement pensait avoir affaire à des armes volantes non identifiées, non pas à des véhicules spatiaux extraterrestres), l'état-major américain décide d'enquêter sur ce phénomène. Dans l'espace aérien américain, différentes procédures de collecte et de transmission des observations sont intégrées dans des dispositifs généralistes et en particulier sur les observations d'objets non identifiés. La principale procédure mise en place s'appelle le CIRVIS, mais dès octobre 1947, le général Schulgen, chef des renseignements de l'état-major de l'air au Pentagone, active la transmission des informations sur les ovnis à l'étranger et ordonne d'en garder le secret sous peine de violation des lois de l'espionnage. Le système outrepasse l'armée : une directive JANAP 146 oblige les militaires, mais aussi les commandants de bord de l'aviation civile et de la marine marchande, à rapporter leurs observations d'ovnis de toute urgence à certaines autorités, qui doivent elles-mêmes en rendre compte, notamment au Commandement opérationnel de l'air (maintenant le NORAD) à Colorado Springs. Cette extension suscite des protestations, surtout parmi les pilotes civils qui lancent une pétition en 1958. En 1959, le Canada adopte le CIRVIS qui couvre ainsi tout le continent nord-américain.
Toute la presse étrangère est minutieusement analysée (même les journaux français, nationaux et locaux). Mais les informations ne sont pas assez détaillées et doivent être approfondies. Quand Paris Match publie un article sur une observation à proximité de l'aéroport d'Orly, dans la nuit du 18 au 19 février 1956 , le nouveau directeur adjoint du renseignement scientifique de la CIA dénigre la presse française alors que l'intérêt que porte la France aux ovnis est suivi de près. Lorsque le sujet fait pour la première fois les gros titres de la presse quotidienne nationale, en juin 1952, l'information remonte aussitôt aux États-Unis via un rapport de renseignement.
En 1949, un mémorandum du FBI adressé à son directeur, John Edgar Hoover, l'informe que « lors des récentes réunions hebdomadaires de renseignement entre le G-2 (renseignement de l'Armée de terre), l'ONI (renseignement de la Marine), l'OSI (bureau des enquêtes spéciales des Forces aériennes) et le FBI, dans les quartiers de la 4e armée, les officiers du G-2 de la 4e armée ont discuté du problème des « disques volants », « soucoupes volantes » et « boules de feu ». Ce sujet est considéré comme top secret (secret Défense) par les officiers de renseignement de l'Armée de terre et des Forces aériennes ». Ainsi, la divulgation, en 1979, d'une lettre du général de l'Armée de l'air Carroll H. Bolender annonçant la fin imminente du projet Blue Book, ne mettra pas fin aux rapports militaires sur les ovnis pouvant affecter la sécurité nationale parce que ces rapports secret Défense ne font pas partie du système Blue Book. 

 Cette doctrine est élaborée dans l'après-guerre par le Conseil national de sécurité (Directives NSC 4/4A, 4 décembre 1947 ; NSC 10/2, 18 juin 1948 ;  avril 1950) et le bureau de stratégie psychologique (Psychological Strategy Board (PSB)), créé le 4 avril 1951 pour lutter contre « l'influence communiste » puis par rapport aux ovnis. En 1952, Walter Smith, directeur de la CIA, fait savoir au bureau de stratégie psychologique qu'il transmet au Conseil national de sécurité une proposition de directive « concluant que les problèmes liés aux objets volants non identifiés paraissent avoir des implications en termes de guerre psychologique aussi bien pour le renseignement que pour les opérations et propose de discuter des possibles utilisations offensives ou défensives de ces phénomènes à des fins de guerre psychologique » (Mémorandum de Walter Smith au directeur du Bureau de stratégie psychologique, 28 septembre 1952) alors que les intrusions aériennes d'ovnis près des installations nucléaires et sur des sites de missiles atomiques étaient publiquement considérées comme sans aucun intérêt pendant la guerre froide (on peut consulter les documents du FBI pour la période d'après-guerre, notamment ceux portant sur « la protection des installations vitales » et ceux du ministère de la Défense pour les années 1970.