L'Exopolitique est l'étude des relations politiques, scientifiques et sociales dans le domaine de l'interaction de notre monde contemporain avec une ou plusieurs ethnies extraterrestres tant au niveau des gouvernements en place qu'au niveau des individus ou communautés d'individus qui ont de fait établi des relations de communication et d'échanges avec des entités intelligentes d'origine non humaines.
L'Exopolitique présuppose l'existence avérée de la présence extraterrestre sur Terre et la mise en place de relations diplomatiques ainsi que des échanges de technologies.
Un pays en particulier en aurait bénéficié principalement et depuis plus de cinquante ans : les Etats-Unis.
Cette présence est atteste par le phénomène OVNI qui de par le monde n'a eu de cesse de recevoir nombre de témoignages explicites et fondateurs pour une autre discipline, scientifique, voisine de l'Exopolitique : l'Ufologie.
Dans le cadre de ces manifestations d'objets volants non identifiés (OVNI) avec pour certains cas
: - la présence d'humanoïdes : témoignages de Voronej en 1989 (Agence TASS du 9 octobre 1989), - voire des crashs avec récupération d'occupants : affaires de Roswell en 1947 (Roswell Daily Record du 9 juillet 1947) et de Varginha en 1996 (UFO Magazine d'avril 2003 article du Dr Roger Leir).
L'hypothèse
extraterrestre semble à ce jour la plus hautement vraisemblable. Il convient notamment pour les chercheurs de déterminer leur origine et les motivations de ces visiteurs, d'où l'apparition d'une nouvelle branche dans le domaine des sciences politiques : l'Exopolitique. Cette nouvelle discipline en sciences sociales implique la fin de l'ethnocentrisme humain dans son appréhension de l'exploration spatiale et ses conséquences sur le devenir de notre humanité, par rapport à d'autres intelligences proches ou dépassant notre niveau de conscience. Cette nouvelle discipline a été initiée en ce début de XXIème siècle par deux principaux théoriciens :
Michael Salla a notamment publié :
o Exopolitics : Political Implications of Extraterrestrial Presence chez Dandelion Books
2004 Il dirige depuis l'Exopolitics Institute, fondé le 7 avril 2005 et basé à Kealakekua à Hawaï et anime de nombreuses conférences sur le sujet de la présence extraterrestre et de ses multiples interactions avec notre humanité.
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Le terme "voisin" a d'ailleurs été utilisé lors d'une session à huit-clos au Nations-Unies à New York qui se serait tenu entre le 12 et le 14 février 2008 avec pour ordre du jour l'examen d'un rapport confidentiel mené pendant 10 ans diligenté par le Sénat américain par l'US National Guard quant au sujet OVNI et à ses conséquences par rapport à l'actuelle crise économique et au climat de défiance que ce phénomène pourrait engendrer pour le pouvoir politique en place et sa relation avec une opinion de plus en plus disposé à croire aux thèses conspirationnistes liées au maintien du secret et au black-out en la matière par les états concernés.
Ce phénomène, toujours selon le rapport, pourrait gravement affecter les démocraties occidentales dans leur légitimité et pourrait constituer plus globalement une entrave profonde à l'actuel système économique dominant depuis la fin de la Guerre Froide et aux actuelles structures socio-politiques qui en découlent.
A la mesure des risques de déstabilisation pour nos sociétés, le rapport préconise un processus de divulgation progressif de la présence extraterrestre et une acclimatation des populations civiles à ce nouveau paradigme à la condition que le phénomène s'accentue dans les années à venir et que l'opinion mondiale trouve de plus en plus intolérable le maintien du secret par nos gouvernants.
Selon Robert Hastings auteur de UFO's and Nukes : Extraordinary Encounters at Nuclear Weapons Sites, cette présence s'est semble t-il renforcée à la mesure de la maîtrise par l'homme de l'énergie nucléaire et des ses applications militaires. C'est ce qui d'ailleurs expliquerait en partie le crash de Roswell qui était à l'époque la toute première base de l'US Air Force, le 509th Bomb Group Squadron, dotée pour ses bombardiers stratégique de l'arme nucléaire. 1947 a été dès lors une année fondatrice quant aux premières observations contemporaines du phénomène OVNI.
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Le phénomène a véritablement pris naissance aux yeux du grand public car longuement relayée par les médias de l'époque lors d'une observation d'une escadre de soucoupes volantes "flying saucers" par Kenneth Arnold à bord de son avion près du Mont Rainier dans l'Etat de Washington aux Etats-Unis, le 24 juin 1947.
Le supposé crash de Roswell au Nouveau Mexique en juillet 1947 fait rentrer le phénomène OVNI dans l'inconscient collectif comme l'une première manifestation de l'hypothèse extraterrestre en contact avec notre planète et ce malgré les démentis officiels du gouvernement américain dès l'annonce par la presse de l'accident d'un engin d'origine encore inconnu avec récupération par les autorités de supposés mais probables occupants.
Roswell dès lors est devenu une légende et ne cesse encore d'occuper les esprits et suscite de nos jours les controverses les plus vives.
Il apparait cependant, selon de récents témoignages, et notamment grâce aux travaux de Stanton T. Friedman ("Crash at Corona" - 1992), et aux recherches menées par Randle et Schmitt ("The Truth about UFO Crash at Roswell" - 1994), que l'hypothèse d'un accident extraterrestre avec récupération d'engin et des occupants décédés ou non par l'US Army soit hautement vraisemblable. Pour autant le pseudo film du producteur londonien Ray Santilli prétendant montrer l'autopsie d'un cadavre extraterrestre, diffusée le 26 juin 1995 par TF1 se révéla plus tard dès 1997 n'être qu'une supercherie. Le pseudo cadavre ayant en fait été conçu par John Humphreys, spécialiste des effets spéciaux, a jeté un grand discrédit sur la thèse de l'hypothèse extraterrestre.
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Cette affaire est symptomatique du débat sur la question extraterrestre dans le monde. Nombre de gouvernements en effet démentent cette hypothèse et à fortiori les Etats-Unis.
Le FOIA (Freedom of Information Act) récemment assoupli par l'administration OBAMA et signé le 24 juin 1966 par le Président Lyndon B. Johnson, fondé sur la liberté d'information, oblige les grandes administrations US et agences fédérales à transmettre toute information relative à cette liberté suite à la demande d'un administré, voire de quiconque ayant intérêt à agir et soucieux que cette information soit publiquement connu pour son intérêt personnel et l'intérêt collectif que l'information pourrait procurer.
Cette disposition législative a permis tout récemment d'accéder à différentes informations déclassifiées et mises à jour le 2 janvier 2009 par le Pentagone sur son site web sachant que les premières requêtes dataient de 1975.
Les informations transmises aux différents requérants qui en droit ont été déclassifiées confirment cependant les conclusions du rapport Blue Book de l'USAF clôturé le 17 décembre 1969 et écartent de fait l'hypothèse extraterrestre et une technologie qui dépasserait les actuelles connaissances scientifiques de l'époque.
Blue Book confirma en ce sens les projets SIGN et GRUDGE de l'année 1948, ainsi que les travaux de la commission Robertson (1952-53) et celle du groupe d'étude OSI de la CIA créé cette même année.
Il apparaissait primordial pour le gouvernement américain de nier l'origine extraterrestre du phénomène OVNI pour le grand public et les médias le rapportant, en le dénigrant, voir le ridiculiser mais que pour autant vu l'étrangeté de ces intrusions atmosphériques aux Etats-Unis et dans le monde; le phénomène représentait néanmoins une entrave grave à la sécurité nationale et des risques certains de déstabilisation politique à mesure que la guerre Froide contre les Soviétiques prenait de l'ampleur et s'intensifiait jusqu'à la crise des fusées de 1962 à Cuba.
Le phénomène OVNI, dans le plus grand secret, devenait une priorité nationale et imposait pour les Etats-Unis et l'OTAN une recherche tous azimuts et des moyens conséquents pour comprendre et appréhender des manifestations jusqu'à présent inédites.
Encore aujourd'hui, et malgré une certaine ouverture constatée par la communauté ufologique américaine avec notamment un assouplissement du FOIA Act modifié substantiellement par Barack Obama au moyen des deux Mémorandums du 21 janvier et du 27 mai 2009, les orientations politiques décidées par l'administration de Georges W. Bush avec notamment l'Executive Order 13292 du 25 mars 2003 (qui avait pour but de soumettre toute requête FOIA a un contrôle administratif au préalable), n'ont à ce jour pas encore été publiquement démenties. |
Les Etats-Unis conservent dans ce domaine une attitude de mise au secret et de dénigrement volontaire de la présence extraterrestre dans le monde.
L'Executive Order remplaçant le 12958 décidé par l'administration Clinton en 1995 autorise les ministères concernés, et les agences fédérales saisies d'une requête, à ne pas révéler certaines informations confidentielles dés lors classifiées, au motif que ces informations déclassifiés pourraient potentiellement représenter une menace grave et non réversible pour la sécurité des Etats-Unis et de ses alliés.
Ces nouvelles règles avaient entre autres pour but d'étendre la date limite de déclassification d'informations fédérales réputées sensibles, mais aussi de placer sous le sceau du secret d'autres informations confidentielles déjà passées dans le domaine public.
John Podesta, Chef de cabinet de l'équipe de transition d'Obama, avait notamment réclamé en 2002 le respect de l'essence même de l'Executive Order 12958, en intimant l'ordre à l'administration Bush de déclassifier les archives gouvernementales concernant les OVNI.
Le nouveau Mémorandum signé par Barack Obama donne 90 jours au Conseiller à la Sécurité Nationale, le Général James Jones, pour conduire un examen inter-agences des procédures actuelles de déclassification - comme l'avait déjà d'ailleurs requis l'Executive Order 12958.
La révision attendue doit conduire à la mise en place d'un centre national de la déclassification qui rassemblera les responsables concernés pour procéder à une revue d'ensemble des éléments à déclassifier, sous la supervision des Archives Nationales.
Il s'agira également de mettre en place des mesures adéquates pour prévenir la sur-classification de certaines archives, et d'établir au préalable la présomption de la non-classification des informations détenues par les Archives Nationales.
D'autres pays vont cependant emboiter le pas vers une plus grande libéralisation de l'information liée aux OVNI et vont même jusqu'à prendre des positions quasi officielles sur ce domaine.
Ce fut le cas du Brésil qui le 20 mai 2005 à la suite d'événements survenus la veille dans l'espace aérien brésilien, reconnait explicitement par le biais de son Brigadier Général, le Général Octavio Moreira Lima, commandant en chef de l'armée de l'air brésilienne, l'existence des OVNI et la recherche ufologique menée conjointement par les scientifiques et les militaires.
Le CBU, Comité Brésilien d'Ufologie, doit notamment bénéficier d'un accès libre et sans entrave aux archives de l'armée en la matière.
Le ministre de la Défense du Japon, Shigeru Ishiba, a estimé quant à lui, le 20 décembre 2008, que l'existence des OVNI était plausible et que les forces armées japonaises devaient pouvoir réagir si des soucoupes volantes apparaissaient. Cette déclaration faisait suite à une autre déclaration à titre personnel, du numéro deux et porte-parole du gouvernement japonais : Nobutaka Nachimura se disait absolument persuadé de l'existence des OVNIS (source : dépêche AFP du 21 décembre 2008).
La France quant à elle et par l'intermédiaire du rapport COMETA qui a été remis au Président de la République et au 1er Ministre en juillet 1999, reconnait explicitement l'existence matérielle des OVNIS et affirme que l'hypothèse extraterrestre est une solution hautement plausible. Le rapport admet en outre que "les buts de ces éventuels visiteurs restent inconnus, mais doivent faire l'objet d'indispensables spéculations et de mises au point de scénarios prospectifs" (page 86 du rapport : les OVNIS et la Défense, à quoi doit-on se préparer ? Préface du général Bernard Norlain, ancien directeur de l'IHEDN). Le COMETA admet en outre que "l'hypothèse extraterrestre est de loin la meilleure hypothèse scientifique; elle n'est certes pas prouvée de façon scientifique, mais il existe en sa faveur de fortes présomptions et si elle est exacte, elle est grosse de conséquences" (page 86). Publié il y a 10 ans, le rapport a été mis en ligne le 13 avril 2007 sur le site du GEIPAN (Groupe d'Etudes et d'Information sur les Phénomène Aérospatiaux non Identifiés). Le GEIPAN est l'un des rares organismes publics dans le monde, car dépendant du CNES (Centre National d'Etudes Spatiales), dont la mission est l'étude des PAN.
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De nombreux pays à l'instar de la France et du Brésil ouvrent leurs archives au public, le Royaume-Uni, le Canada ou encore le Danemark et l'Italie l'ont fait très récemment.
Il convient dès lors, à raison de l'implication de nombreux gouvernements dans le monde dans l'appréhension et l'étude de ce phénomène inédit, ainsi que les nombreuses initiatives de recherche par les ufulogues, de comprendre l'Exopolitique comme une science sociale à par entière.
Pour autant, il faut bien reconnaitre que faute d'obtenir quelques éléments avérés de réponse venant de Russie, de Chine ou d'Inde, les Etats-Unis ont bien une longueur d'avance tant au niveau des relations politiques avec nos "voisins" qu'au niveau des transferts et d'échanges de technologies.
L'Union européenne, à l'image de la France apparait dès lors dépassée et incapable d'apporter des réponses satisfaisantes au phénomène, au point que le célèbre ufologue américain, le Docteur Steven Greer, principal organisateur de la toute première conférence en Exopolitique dénommée le Disclosure Project (le 9 mai 2001 au National Press Club à Washington), aurait rencontré à leur demande, des responsables du Ministère de la Défense français et leur Ministre de tutelle Hervé Morin en 2009 pour des échanges en ce domaine.
Bruno Massa