Entrevue avec David Jacobs à propos de "La Menace"
Par le journaliste ufologue Sean Casteel
Professeur à Temple University, David Jacobs, Ph.D., auteur des livres hautement respectés "The UFO Controversy In America" et "Secret Life", a passé plus de 30 ans à étudier les OVNIs et les abductions. Mais ce n’est que récemment qu’il en est venu à ressentir qu’il avait résolu le mystère, à sa grande satisfaction. La solution à laquelle il en est arrivé est le sujet de son troisième livre, "The Threat : What The Aliens Really Want And How They Plan To Get It" [NdT : La Menace : Ce que les aliens veulent vraiment et leur plan pour l’obtenir] (Simon and Schuster, 1998).
Avoir trouvé ce qu’il pense être les réponses n’a pas été un heureux évènement pour Jacobs. Il nous a récemment dit qu’il aborde la question avec une attitude de crainte et de profonde inquiétude au sujet de l’avenir de l’humanité et de la planète que nous appelons notre ’chez-nous’.
Sean : Que veulent vraiment les aliens ?
David : Vous savez que la question finale qui se pose sur le phénomène Ovni est bien: " Que viennent-ils donc faire ici ? " C’est la question que j’ai essayé de poser dans ce livre. Que se passe-t-il ? Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi ? Pourquoi des gens disent que ces évènements ont eu lieu ? Ce que j’ai fait, c’est d’essayer de répondre à ces questions du mieux que je le pouvais, en utilisant les données accumulées au cours des onze années de recherche intensive sur les abductions. Et ce que j’ai trouvé, c’est qu’il y a un programme. Ils ne sont pas ici simplement pour examiner les gens, ou pour les étudier, ou faire des expériences. Je ne sais pas Sean, si vous vous souvenez, j’ai donné une conférence sur le sujet à L.A quand nous nous sommes rencontrés. Donc ils ne sont pas là pour nous examiner. Ils ont une mission. Ils sont ici avec un but. Ils ont un programme et c’est un programme avec un début, un milieu et une fin. C’est un programme orienté vers un but et je pense que nous entrons dans la phase finale de ce programme. Nous arrivons vers la fin de tout cela.
Finalement, le programme n’est pas d’enlever les gens. Les abductions, souvenez-vous sont un moyen vers un but précis. Ils enlèvent les gens pour une raison. L’acte physique de l’enlèvement - le phénomène des abductions - n’est qu’une partie du programme. Alors j’ai divisé le programme en éléments distincts afin de le mettre plus à nu. Nous avons donc : un programme d’abductions, un programme de procréation responsable de l’activité reproductrice, et un programme d’hybridation qui explique pourquoi les gens voient tout le temps des hybrides. Bébés, adolescents et adultes.
Et puis en conclusion, je pense que tout ça mène vers un programme d’intégration dans lequel ces hybrides qui ont l’air très humains, seront intégrés à notre société, et qui finalement je pense, auront le contrôle ici car ils ont une technologie supérieure et des capacités physiologiques supérieures que nous n’avons pas. Nous serions donc des citoyens de deuxième classe. Je trouve tout cela très dérangeant. La chose intéressante est que je ne vois aucun autre scénario. Je sais que des gens pensent que c’est merveilleux, positif etc...Ils sont là pour nous aider etc...Mais parmi les cas sur lesquels j’ai enquêté de façon très approfondie, minutieusement et pendant très longtemps, je n’ai eu personne me disant cela. Quand les gens parlent du futur en général, ils parlent de ce programme d’intégration auquel ils sont confrontés, et nous le sommes tous.
Je suis impliqué dans la recherche ufologique depuis 32 ans, depuis 1965 et je n’ai jamais été négatif ou déprimé par le phénomène. Je n’ai jamais été pessimiste. J’en ai toujours éprouvé de l’émerveillement, de l’admiration et de l’étonnement ; j’étais enthousiaste et optimiste à ce sujet. Mais maintenant que j’ai appris tout ce que j’ai pu apprendre - et je pense que j’en ai appris beaucoup - Je suis très très dérangé par ce que je vois. Je n’aime pas ce que je vois. J’aurais voulu nn’avoir rien vu, rien démasqué. C’est mon désespoir, cela m’a jeté dans une inquiétude incroyable sur le futur, qui me met mal à l’aise. Je ne veux pas être le porteur de mauvaises nouvelles, je n’aurais jamais pu imaginer en arriver à cette position là. Ce que j’ai trouvé avec le phénomène , je n’aurais jamais pu l’entrevoir.
Maintenant, je suis convaincu par les évidences, nous assistons à une affaire très sérieuse qui se déroule sous nos yeux. Comme vous le savez, les deux phénomènes, ovnis et abductions sont très étendus. Les populations ont vu des dizaines de milliers, des centaines de milliers et peut-être des millions d’ovnis de par le monde depuis longtemps maintenant, tout du moins au XXème siècle, depuis 1947 et avant cela. Ça veut dire que la quantité de temps et d’énergie au service de ce programme est faramineuse. Ce qui rend ce programme extrêmement important pour ces êtres.
Il y a également un autre aspect déconcertant. C’est un phénomène secret. Ils ne veulent pas que nous sachions ce qu’ils font. Ils ne veulent pas que l’on s’en mêle. C’est un programme secret préparé consciemment et avec succès pour nous empêcher de savoir. Mon Dieu... cela me rend vraiment mal à l’aise Sean.
Sean : Donc, votre raison de broyer du noir ainsi est parce que vous ressentez que vous et moi et les autres qui sommes des êtres humains naturels, seront assujettis à une forme d’oppression supérieure ?
David : Une forme d’autorité, oui. Je pense que quelque chose comme ça va arriver. Je n’aime qu’un seul scénario et celui ci est qu’un jour, ils viendront dire aux abductés: " Notre programme est terminé, nous avons accompli notre but, nous avons pris ce dont nous avions besoin, merci de votre aide et coopération. Nous partons, vous ne saurez même pas que nous sommes venus. (Les gens se demanderont toujours s’ils ont été enlevés ou pas) maintenant, bonsoir et au revoir." C’est mon scénario préféré. Mais en fait, nous n’entendons jamais ça. Dans le scénario du futur que nous entendons, ces êtres nous disent qu’ils seront ici avec nous. Et que tout sera merveilleux. Nous allons aimer, ils vont aimer, tout le monde va aimer. C’est le futur selon eux. Mais quand je regarde leur société et un futur dans lequel ils exercent le contrôle à cause de leur technologie supérieure et leurs capacités physiologiques, je vois une société très très différente de celle que nous avons aujourd’hui. Je vois une société beaucoup plus restreinte et contrôlée. Le concept de la liberté individuelle serait remis en question. Nous ne voulons pas de cela. Je préfère que les êtres humains fassent leur propre bêtises, et gèrent eux mêmes leurs problèmes. je pense qu’ils sont parfaitement capables de le faire. Nous pouvons tous vivre ensemble dans un futur heureux.
Sean : Alors ils font un tableau utopique de ce qui va arriver ?
David : Ils font un tableau de ce qu’ils considèrent être bien pour eux. Et ils vivent dans une société contrôlée, ou chacun connait son travail et ou tout est supervisé. La possibilité pour les gens d’agir de façon indépendante est très circonspecte dans leur société. Le principal est qu’ils sont là pour une raison : Ils ne nous étudient pas et ils gardent leurs activités secrètes.
Sean : C’est ce que vous disiez à la conférence. Qu’ils en étaient bien plus loin qu’au stade expérimental.
David : Oui. C’était même le nom de la conférence. " Est-ce une expérience ou un programme ? "
Pas besoin d’être scientifique de renom pour voir ce qu’il se passe. Pour moi, ça ne ressemble pas à une expérience. C’est mondial, des millions de gens depuis 50 ans, 24 heures par jour. Quelle expérience est menée de cette façon ? Et il y a beaucoup d’autres raisons qui vont à l’encontre d’une expérience. C’est donc déconcertant. Je ne voyais pas les choses de cette façon avant de prendre cette vue d’ensemble et d’en arriver à ces conclusions. Dans le livre, j’ai avancé des hypothèses qui peuvent très bien être plausibles. Ce n’est pas l’aspect final de l’étude du phénomène, mais j’ai mis à nu ce que les buts représentent. Nous ne sommes pas sûrs de tous les " pourquoi " Je pense que c’est une des réponses du puzzle Ufo/ET et nous voyons un futur assez sombre.
Sean : La façon dont ils vont arriver à leurs fins serait donc par un programme d’hybridation ?
David : Oui. mais comment cela arrivera, nous ne savons pas. Il y a le scénario catastrophe dont parlent les abductés depuis des années et des années, on ne sait pas comment ça arrivera, s’il y aura catastrophe ou non. L’un des scénarii est qu’ils intègrent naturellement et doucement notre société sans que l’on s’en aperçoive. L’on ne sait pas réellement comment ce que les aliènes et les abductés appellent " le changement" va se produire. On ne le sait pas encore.
Sean : Mais on leur montre des visions comme le monde en feu, des catastrophes naturelles, etc...
David : Exact. Il y a toutes sortes de prévisions catastrophiques qui incluent une guerre nucléaire, qui incluent des astéroïdes qui tombent sur terre, des inondations, des famines, des épidémies etc...
C’est une sorte de désastre généralisé, ce n’est pas spécifique quoique les gens parlent beaucoup de guerre atomique, ou bien de la Terre se divisant en deux, ou encore de sa destruction par une comète ou quelque chose comme ça.
Je ne pense pas que les détails soient si importants, l’idée d’un désastre l’est beaucoup plus. Mais nous ne savons pas et ça pourrait être un scénario très différent, mais je reste sur mon idée que ceci est un programme d’intégration. Quelque soit le moyen, ils intègrent notre société et c’est tout cela qui nous y mène. Comme je dis dans tous mes livres, il est possible de commettre une erreur, j’ai tort quelque part probablement, Dieu sait combien de fois, mais je pense que l’hypothèse que je présente ici est soutenue par les preuves et c’est ce qui est le plus dérangeant. Chaque paragraphe de ce livre est issu d’une évidence. C’est pourquoi il est si difficile à aborder.
Sean : Bien. c’est comme " L’Invasion des Body Snatchers " où vous terminez par murmurer : "C’est mieux ainsi, nous ne souffrons plus. "
David : Très juste. J’y ai pensé également. L’une des critiques principales que j’ai reçue était que l’hypothèse avait un goût de science fiction trop prononcé, alors les gens disent : " C’est de la S/F."
La culture S/F a formaté les gens à réagir ainsi. Ils trouvent des similitudes en les qualifiant d’égalités, ce qu’elles ne sont pas. Le fait est qu’il y a un contenu " programmé". Il y a un contenu dans lequel on peut voir les rouages internes de ce qu’ils font et de ce qui se passe. Et il y a des parallèles dans la science fiction,et certainement que l’un d’eux est bien " L’Invasion des Body Snatchers" C’est un parallèle que l’on observe. Mais il y en a beaucoup d’autres, en cherchant bien, vous trouverez un élément ici, un autre là etc... Cependant, pour moi, ce n’est pas de la S/F.
Savez-vous que la plupart des abductés ne sont pas des fans de S/F ? Ceux avec lesquels je travaille ne se disent pas intéressés. Ils n’ont pas vu ces films. Ils ne savent rien sur ces choses. Ce n’est pas quelque chose qui infiltre notre société. Les gens disent : " C’est juste partout. " Ce n’est pas exactement comme ça. Il ne faut pas oublier que le phénomène des abductions, semblable à de la S/F, est vraiment très difficile dans tout ses constituants. C’est une situation différente. Vous avez des situations où les proches voient les abductés disparaitre et rester absent de leur environnement.
Difficile à expliquer physiquement.
Sean :Ce que j’ai trouvé intéressant est la façon dont vous avez couvert les divers niveaux d’hybrides et les pourcentages variables d’humains contre les combinaisons hybrides.
David : Oui. J’ai essayé de proposer un nouveau concept de l’hybridation. Un qui semble plus en conformité avec l’évidence présentée par les abductés.
Sean : Comme des degrés subtils entre les différentes sortes d’hybrides ?
David : C’est plus logique ainsi tout en répondant à de nombreuses questions. Les abductés relatent ces subtilités. J’ai donc divisé en 3 groupes : étape tardive, étape moyenne et premiers hybrides.
Mais, l’une des choses intéressantes de ce phénomène, Sean, est que j’ai parlé des bébés d’environ 2 ans et de quelle sorte de jouets ils avaient, et puis des jeunes enfants et leurs jouets et il y a même une sorte de gadget prisé des adolescents , vous vous souvenez ?
Sean : Oui. C’est comme une console Nintendo aliène ?
David : En termes de jouets, on sait beaucoup de choses sur les jouets aliènes, les hybrides et comment ils jouent. J’ai passé beaucoup de temps avec les enfants hybrides. Nous ne pourrions pas décrire certains jouets qu’ils utilisent, que d’autres personnes ont également décrit. Nous apprenons tellement sur ce phénomène, c’est extraordinaire. Cependant, tout ce que nous apprenons nous dirige vers un programme d’intégration. Rappelez-vous quand j’ai parlé de cette femme impliquée dans une sorte d’apprentissage où elle était dans une salle de classe d’hybrides et la photo d’un chien est apparue sur l’écran.
Sean : Ah oui, et elle devait expliquer toutes les choses terrestres.
David : Et on lui demandait : " A quoi sert un chien ? " Elle répondait : " C’est un compagnon. " Et ainsi de suite. Voyez, cela indique une intégration dans la société. Tout y conduit. Cet intérêt dans les choses de la Terre... Ce n’est pas seulement de l’intérêt, ils sont intéressés pour une raison.
Remarquez qu’ils ne disent pas : " Comment vous élisez un président ?, Que faites-vous le samedi soir ?, " des questions comme ça. La politique, les sciences économiques, la culture et la société ne les intéresse pas. Nous n’avons jamais de questions sur ces sujets là. Si c’était psychologique, nous aurions des questions sur ces sujets.
Par contre ils sont intéressés par l’anatomie et la physiologie, le monde de la nature, l’environnement, les animaux, des choses comme ça. Des choses non fabriquées par l’homme. Comme si dans le futur, ce que nous avons construit n’aura aucune importance. La seule chose qui aura de l’importance est ce qu’ils feront. C’est une façon de voir les choses. Mais c’est déconcertant, vous voudriez qu’ils posent des questions sur Clinton, des choses de ce genre.
Quelque chose où vous pouvez voir qu’ils apprennent vraiment sur notre société, mais en fait, s’ils s’intègrent à notre société, il y aura un recouvrement de leur société et la nôtre ne va pas compter beaucoup. Je peux avoir tord, mais c’est mon interprétation.
Sean : Vu que c’est inévitable, on voudrait juste pouvoir se rattacher à un espoir quelconque que ce sera une bonne chose.
David : Et bien l’espoir que j’ai est bien mince et l’espoir que j’ai est qu’à ce jour c’est toujours secret. Je veux dire que tant que c’est un secret, ils doivent supposer être encore vulnérables, il y a donc un moyen pour nous d’affecter le programme. Ce n’est pas grand chose. Mon désespoir est que la communauté scientifique va réaliser la teneur de l’importation lorsqu’elle se produira. Et même s’ils réalisent avant, tellement de temps a passé, le but étant presque atteint, qu’en fait ça ne fera pas de différence. Il y a 30 ou 40 ans il y aurait pu y avoir une différence, mais je vois un futur ou la communauté scientifique n’est pas intéressée par le sujet. Ce n’est pas arrivé dans le passé et à moins d’une révélation subite ou un évènement soudain du style : " Clinton est un aliène " ou quelque chose comme ça, je ne les vois pas s’y intéresser. Ils ont eu un demi siècle pour étudier le sujet et ne l’ont ont pas utilisé.
J’ai passé ma vie adulte entière à étudier le sujet de manière intensive. Année après année. J’ai un doctorat professionnel dans le sujet, j’enseigne le seul cours donné dans le pays sur le sujet, le seul programmé régulièrement et accrédité, je l’enseigne depuis 19 ans. J’ai écrit 3 livres et beaucoup d’articles. Je n’ai jamais ressenti le désespoir que je ressens maintenant que nous regardons la situation bien en face et je ne m’attendais pas à cela. Personne ne s’y attendait, je voudrais que ce soit différent.
Nous pouvons désespérer de cette situation et dire : " oh, mon Dieu, c’est horrible ! " mais nous devons mener notre vie comme si cela n’arrivait pas. C’est la seule manière de faire avec. C’est la façon dont je vis. J’ai 2 enfants vous savez, je les regarde, je regarde le livre, et je ne sais pas quel genre de futur ils vont avoir. C’est vrai. C’est ma grande préoccupation.
Sean : Un espoir serait que ce ne soit pas une forme cruelle d’oppression.
David : C’est peut-être possible. Je ne pense pas qu’il y aura une forme cruelle d’oppression. Je pense que ce sera très différent et pas de notre goût. Je ne vois pas de situation accablante comme d’être fouetté comme un esclave dans la cale d’un vaisseau viking... mais en même temps, je ne vois pas la liberté de mouvement, d’action et d’activité que nous avons aujourd’hui. La liberté individuelle et celle de penser ne seront pas les mêmes dans le futur. Il ne faut pas oublier que ces êtres sont télépathes. Ils se branchent sur vos pensées. Ca ne me plait pas.
Quand j’étais au Brésil, j’ai présenté un exposé sur la vie dans une société télépathique, basé sur le témoignage des abductés sur la société des aliènes et sur les expériences de télépathie des abductés.
Et bien, vous ne voulez pas de cette société. Vous voulez garder votre intimité, vos pensées privées, vous voulez avoir des pensées et une expression individuelles. Vous voulez continuer à faire ce que vous faites sans que quiconque le sache, et dans leur société ce n’est pas nécessairement vrai. C’est une société différente.
Donc, est-ce que l’intégration dans la société terrienne est déjà faite ? Perdrons-nous beaucoup des libertés que nous apprécions actuellement, pour les capacités supérieures des aliènes et la progéniture hybride qui est une partie de nous mêmes ?
Le vieil adage " qui vivra verra " est de mise ici, comme une grande partie du mystère ufologique et comme dans la chanson de Tom Petty : " L’attente est le plus difficile ".
Sources :
News of Tomorrow
http://www.infos-paranormal.net