La base lunaire Alpha par l’artiste peintre numérique Jon Hrubesch
Quelques semaines après que l’ancien directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos a remis en question l’alunissage américain de 1969, la Chine a annoncé son intention d’envoyer une personne sur la Lune d’ici 2030.
Lin Xiqiang, directeur adjoint de l’Agence spatiale chinoise, a annoncé lundi que le projet d’alunissage du PCC – qui fait partie du projet d’exploration lunaire (projet Chang’e, du nom de la déesse chinoise de la lune) – n’avait été lancé que « récemment ». Le projet vise à permettre à terme des séjours de courte durée sur la surface lunaire, ainsi que la collecte d’échantillons et d’autres recherches, rapporte le NY Times.
Les scientifiques chinois ont déjà fait un clin d’œil à l’objectif 2030 de manière moins
formelle ; par exemple, le concepteur en chef du programme chinois d’exploration lunaire a déclaré le mois dernier qu’un atterrissage en 2030 ne poserait « aucun problème ».
L’annonce de lundi a été faite lors d’une conférence de presse organisée à l’occasion du décollage, mardi, de trois nouveaux astronautes à destination de la nouvelle station spatiale chinoise, qui a été achevée à la fin de l’année dernière.
Un alunissage habité constituerait une étape majeure pour l’exploration spatiale de la Chine et du monde : Aucun être humain n’est allé sur la Lune depuis les missions Apollo des États-Unis dans les années 1960 et 1970 (NDLR : peut-on encore croire à cette fiction ?)
Cette mission pourrait également marquer une avancée significative pour la Chine dans sa compétition naissante avec les États-Unis dans le domaine spatial. Le principal dirigeant chinois, Xi Jinping, a déclaré que son pays devrait devenir une « grande puissance spatiale ».
Cette annonce fait suite à celle de la NASA, qui a annoncé son intention d’envoyer une équipe sur la Lune d’ici à 2025 dans le cadre du programme Artemis (maintes fois retardé).
Pékin et Washington veulent tous deux construire des stations de recherche sur la lune et faire atterrir des hommes sur Mars.
Le Times présente l’annonce comme un point de discorde entre les États-Unis et la Chine, faisant écho à la course à l’espace entre les États-Unis et l’Union soviétique pendant la guerre froide.
L’administrateur de la NASA, Bill Nelson, a déclaré que les États-Unis devraient « se méfier » des tentatives chinoises de dominer la surface lunaire et d’empêcher les Américains d’y pénétrer. L’année dernière, un rapport du Pentagone a averti que la Chine pourrait dépasser les capacités américaines dans l’espace d’ici 2045. -NY Times
La Chine a accéléré son programme spatial ces dernières années et est actuellement le seul pays (connu) à avoir posé quelque chose sur la lune au XXIe siècle. Le PCC a également fait atterrir une sonde lunaire sur la face cachée de la lune pour la première fois de l’histoire en 2019.
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