Deux images composites réalisées à partir des données obtenues par les astronomes ukrainiens. Les objets blancs sont classés dans la catégorie "cosmiques" et les objets sombres ont été nommés "fantômes". © Main Astronomical Observatory, NAS of Ukraine
Malgré la guerre, des astronomes ukrainiens de l’Observatoire astronomique principal de l'Académie Nationale des Sciences d’Ukraine ont réalisé une étude indépendante sur les phénomènes aériens non identifiés (PANs) avec une méthodologie et des résultats significatifs.
B.E. Zhilyaev, V.N. Petukhov, et V.M. Reshetnyk expliquent en préambule de leur travail de huit pages s’inscrire dans la démarche de recherche sur les PANs entamée par la NASA, preuve que le renouveau de l’intérêt scientifique et politique pour les ovnis aux Etats-Unis fait tâche d’huile dans le monde.
Les trois scientifiques ont utilisé les données et les images collectées par deux stations météorologiques, à Kyiv et dans le village de Vinarivka au sud de la région de Kyiv. Les observations ont été recueillies de jour par des caméras sophistiquées et analysées avec une méthodologie innovante «pour détecter et évaluer ces phénomènes aériens non-identifiés» rapporte TheDebrief.com . Et leur collecte semble avoir été fructueuse : «Nous présentons un large éventail de PANs. Nous avons observé un nombre important d'objets dont la nature n'est pas claire. Des vols isolés, des groupes et des ‘escadrons’ ont été détectés, se déplaçant à des vitesses de 3 à 15 degrés par seconde» écrivent-ils. L'équipe a également utilisé des systèmes de caméras synchronisées qui, dans un cas, selon leur article, «ont permis la détection d'un objet à une altitude de 1170 km.»
En mesurant les variations de couleur, les astronomes assurent avoir pu se faire une idée assez précise de la distance et de la forme des objets.
Les auteurs de l’étude, disponible sur le site de l'université de Cornell , ont réparti les phénomènes observés en deux grandes catégories baptisées «cosmiques» et «fantômes».
La première de ces catégories, les «cosmiques», se subdivise elle-même en trois sous-catégories aux noms d’oiseaux («hirondelles», «faucons» et «aigles»).
Ce sont des objets lumineux, plus brillants que l’arrière plan du ciel.
Au contraire, les «fantômes» seraient des objets ayant une très faible réflectivité, des «corps complètement opaques qui n’émettent pas de radiations et absorbent celles qu’ils reçoivent».
Les «fantômes» ont été repérés dans la troposphère, à environ 12 000 mètres de hauteur, leur taille varie entre 3 et 12 mètres et leur vitesse atteint 15 km par seconde, soit près de 5400 km/h, quatre fois la vitesse du son.
Les huit pages de leur rapport contiennent plusieurs graphiques, photos et diagrammes qui tentent de cerner au plus près les caractéristiques physiques de ces mystérieux objets mais sans en percer l’identité. Et les auteurs se gardent bien d’émettre des hypothèses, dans un sens ou dans un autre.
Toutefois, les résultats obtenus avec des moyens somme toute limités et dans un contexte particulièrement difficile sont très encourageants pour le groupe d’étude des ovnis mis en place par la Nasa avec des ressources financières et technologiques sans commune mesure.
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