Les témoignages sur les MIB (Men in Black : hommes en noir) constituent l’une des facettes les plus obscures du phénomène OVNI. L’invraisemblance de ces manifestations, au premier abord, est telle qu’on serait tenté de douter de leur réalité. Tout se complique quand on constate que l’ensemble des récits présente une cohérence assez marquée, et que des apparitions de ce genre ont été écrites dans de nombreux pays (jusqu’en Chine dès 1963), toujours à la suite d’observations d’ovnis. Qu’il s’agisse de visions (au sens non optique du terme) ou de quelque chose de plus matériel, les MIB nous soumettent une énigme d’un genre nouveau, aux limites de l’ufologie. Joël Mesnard, assure depuis 1988 la publication de la revue ufologique « Lumières dans la Nuit », fondée en 1958. Il lui est arrivé à plusieurs reprises d’obtenir, en France, des témoignages de cette sorte. Sa position sur ce sujet est claire : il estime nécessaire de recueillir, avec soin, les récits des témoins, lorsqu’aucune circonstance particulière n’incite à douter de leur bonne foi. En revanche, il croit prudent de réfréner toute volonté de les interpréter prématurément, et craint que notre imagination ou nos présupposés de toute sorte puissent nous suggérer de fausses solutions. Pour lui, les faits ont plus de valeur que tout ce qu’on peut en dire. Il est convaincu que la meilleure manière d’affronter ces mystères consiste à respecter les données brutes, et à se montrer exigeant sur la qualité de l’information, notamment en allant, chaque fois que c’est possible, au plus près de la source.
L’ auteur, Joël Mesnard, a été l’éditeur de la revue Lumières dans la nuit de 1988 à 2014.
Il se rend aux quatre coins de la France pour enquêter, analyse, décortique chaque fait exposé, avec rigueur et objectivité, à l’instar d’un méticuleux chercheur. Puis il témoigne de la présence de cette vie hors de nos frontières, à qui veut bien l’entendre.
Le sujet ne semble pas passionner ses congénères… Peu importe, Joël Mesnard poursuit son chemin. Il écrit, et écrit encore pour donner de la matière à ses convictions, pour laisser une trace matérielle à ses expériences exceptionnelles.
En restant dans la même lignée, Joël Mesnard, qui interpelle nos consciences, mais aussi les hommes de science, a publié l’ouvrage « Men in Black », en 2005. Il faut dire que depuis longtemps, le cas des « Hommes en Noir » (Men In Black) l’interpelle, le passionne.
Apparu d’abord aux Etats-Unis en 1947, où des observateurs d’ovnis ont reçu la visite d’hommes en noirs lugubres et terrifiants, le phénomène s’est répandu dans le reste du monde, et notamment en France. Les cas sont peu nombreux (moins d’une centaine en tout) mais ils surprennent, dérangent et inquiètent. Certains glacent le sang.
Joël Mesnard nous en dit plus sur ces Men In Black, que nul n’a envie de croiser un jour, et plus largement, sur le phénomène ovni.
Vous avez écrit un livre audacieux sur les Men In Black (MIB). Qui sont ces étranges personnages ?
Joël Mesnard : Avant tout, il faut éviter l’écueil qui consisterait à considérer ces choses-là comme une simple réalité, objective et physique, parmi toutes celles qui nous concernent. Nous sommes là dans un domaine très obscur, où se pose sans cesse le problème de l’authenticité de ce que les témoins rapportent. Les Men In Black (MIB) forment un domaine où, à ma connaissance, il n’y a jamais eu de véritables preuves.
En ce sens, on peut dire que les histoires de MIB sont plus énigmatiques, plus insondables que le phénomène ovni lui-même, qui dans bien des cas, laisse des preuves ou des quasi-preuves, de sa matérialité. Les deux mystères sont étroitement liés, mais les MIB apparaissent comme la face la plus sombre du phénomène ovni, celle qui se prête le moins à une enquête, à une tentative d’analyse…
Avec les affaires de Men In Black, nous sommes apparemment à la limite de « l’expérience personnelle », intime, de nature psychique.
Les Men in Black apparaîtraient aux témoins d’ovnis
Pourtant, il semble qu’il y ait à chaque fois un déclencheur, une intervention extérieure (à la personne), en l’occurrence la vision d’un ovni. Mais il ne faudrait surtout pas chercher d’emblée une réponse simple, triviale, rationnelle. Dans bien des cas, on trouve dans la littérature spécialisée (américaine ou anglaise, principalement), ces personnes qui prétendent avoir reçu la visite d’un ou de plusieurs Men in Black. Ils envisagent immédiatement une explication simple : il s’agirait « d’agents du gouvernement » s’efforçant d’empêcher certains témoins d’ovnis de parler. Quand on examine la question dans son ensemble, cette explication perd toute sa crédibilité. Il s’agit plus probablement d’une sorte de prolongement, sinistre et insaisissable, du phénomène ovni. Cela peut paraître insensé, inconcevable, mais c’est pourtant ce qui se dégage nettement de l’ensemble des témoignages.
Extrait : « Des témoins qui avaient reçu la visite d’hommes en noir, affirmaient avoir assisté à des prodiges difficilement explicables, que ces personnages accomplissaient avant de disparaître, souvent de façon incompréhensible. Mais surtout, leur apparence surprenante suggérait bien plus des automates, ou des sortes de robots, que de simples agents du « gouvernement » : ainsi, dans de nombreux cas, l’aspect blafard ou même cadavérique de leur visage ou bien des anomalies physiques évidentes, leur accoutrement invraisemblable, leurs gestes mécaniques, leur voix parfois aigrelette, métallique, leurs propos décousus… »
Les Men In Black se présentent souvent à des ufologues pour les intimider. Vous êtes donc une cible de choix pour eux… Avez-vous reçu leur visite ?
Joël Mesnard : J’aimerais pouvoir répondre : non. Mais fin août 1981, j’ai vécu une expérience, que je raconte dans le livre, et qui me permet de penser que cela s’est peut-être produit. Tout d’abord dans le Lot, en compagnie d’autres personnes, j’ai vu à deux reprises, de nuit, des phénomènes lumineux qui sont probablement à rattacher au phénomène ovni. Une dizaine de jours plus tard, alors que j’étais de retour en région parisienne, la gardienne de l’immeuble où j’habitais a vu très distinctement sur un balcon surplombant l’entrée de mon appartement, plusieurs personnages à l’aspect sinistre. Elle a imaginé qu’il puisse s’agir d’employés des pompes funèbres, mais leur apparence était si effrayante, qu’elle est aussitôt rentrée chez elle, sans leur avoir parlé ! Je ne sais pas qui étaient ces personnages mais ce que m’a affirmé la gardienne de l’immeuble m’a conduit à faire le rapprochement avec les phénomènes observés quelques jours plus tôt dans le Lot….
Avez-vous observé des cas de Men In Black pouvant être violents ?
Joël Mesnard : À ma connaissance, dans l’ensemble des témoignages publiés (qui ne sont d’ailleurs pas très nombreux, contrairement aux observations d’ovnis), on ne trouve aucun cas de violence physique. Cela étant dit, l’effet produit sur les témoins est tel, dans bien des cas, que l’on peut assimiler ces manifestations à des violences psychologiques…
Les ovnis ne se « montrent pas par hasard ». En ufologie, vous dîtes qu’il existe des témoins privilégiés qui verront plusieurs fois des ovnis, au cours de leur existence. Pourquoi ?
Dans certains cas, les ovnis semblent ne pas se montrer « par hasard », mais il serait imprudent d’étendre ce constat à l’ensemble du phénomène.Tout porte à croire qu’il existe des « témoins privilégiés », qui observent des ovnis à diverses reprises, alors que la plupart n’en verront jamais. Cette notion de témoins privilégiés paraissait totalement inacceptable, il y a 40 ans. Elle est aujourd’hui nettement mieux perçue, notamment parce que certains témoins récurrents présentent des preuves, soit sous forme de photos, soit parce que l’on peut constater que leur présence favorise les apparitions. On ignore pourquoi certaines personnes voient plus d’ovnis que les autres. Pour le moment, on ne peut que constater ce fait.
Nous sommes bientôt en 2011. Que savons-nous aujourd’hui du phénomène ovni ? Quelles ont été les avancées depuis les années 1960, grande époque pour l’ufologie ?
Joël Mesnard : Les cinquante dernières années nous ont principalement appris qu’il existe des observations « fortes », c’est-à-dire probantes, très peu contestables et qui suppriment donc tout doute que l’on pourrait avoir sur la réalité du problème.
Les événements du 25 février 1942 à Los Angeles, la vague de l’été 1946 sur l’Europe occidentale et le bassin méditerranéen, les photos prises au lac Chauvet le 18 juillet 1952, les survols de Washington D.C les 19 et 26 juillet 1952, la formidable vague de l’automne 1954 sont quelques-uns des premiers exemples historiques d’apparitions très solidement attestés. D’autres ont suivi, comme les observations multiples et quasi-simultanées du 16 août 1965 sur tout le quart sud-est de la France, les survols de bases de missiles intercontinentaux sur la frontière Nord des Etats-Unis (survols ayant entraîné l’inactivation des missiles) en 1967, puis en 1975, les observations multiples de la soirée du 5 novembre 1990, avec une réplique de l’événement le 31 mars 1993…
Tous ces incidents restent pratiquement ignorés du public, bien que la documentation les concernant soit facilement accessible depuis bien des années. Ils ont en commun trois caractéristiques qui font tout leur intérêt : témoins nombreux, traces ou effets physiques, existence de documents d’archives qui permettent de vérifier l’exactitude des faits.
Des apparitions d’ovnis, répertoriées et nombreuses…
Tant que l’exactitude de ces faits restera ignorée de la majeure partie de la population, il sera difficile de progresser de façon significative dans la compréhension de ces phénomènes. Cependant, certaines caractéristiques apparaissent clairement, tant les apparitions répertoriées sont nombreuses.
Aucune explication simple ne convient. Globalement, il ne s’agit ni d’affabulations, ni d’erreurs d’interprétation, ni de phénomènes naturels mal connus. Il y a de toute évidence « autre chose » : une intrusion dans notre environnement, une réalité de provenance inconnue, dont le mode de fonctionnement et les intentions nous échappent totalement.
Des indices nombreux permettent de penser que ces phénomènes ont une maîtrise à peu près totale de la situation, quand ils se montrent. D’une part, ils réussissent à ne jamais laisser de preuves de leur passage. D’autre part, ils semblent disposer d’une connaissance précise de nos comportements, de nos mentalités et de nos technologies.
Quels sont les derniers cas en date, en France ?
Joël Mesnard : Les rapports d’observations continuent à s’accumuler, avec une fréquence qui fluctue dans le temps. La dernière vague en France remonte à la première quinzaine d’août 1998, avec une pointe d’activité marquée dans la soirée du 10 août. Il est facile de vérifier l’exactitude de ces faits en consultant la presse régionale des jours suivants. On recense 16 observations, ce soir-là, dans 11 départements différents !
Bien que ces apparitions se soient produites presque simultanément, les médias nationaux n’en ont rien dit, sauf dans un cas…pour tourner le témoignage en dérision.
Depuis cette vague d’août 1998, quelques centaines d’observations ont été signalées en France (et quelques milliers à travers le monde). Parmi les cas français récents, on peut citer le 27 juin 2009, dans une petite ville de la Vienne, les témoignages concordants de sept personnes –en 4 groupes indépendants- faisant état d’un objet lumineux évoluant à très basse altitude, à la tombée de la nuit. Trois mois plus tard, à 5 kilomètres de là, un objet a été vu, « escortant » un petit avion. Cet objet a plongé vers le sol, il s’est stabilisé à basse altitude, puis il est remonté dans le ciel, et il est sorti du champ de vision du témoin. Cette « chose » avait l’aspect d’un parallélépipède rectangle, blanc, d’environ 2 à 2 mètres 50.
Votre revue d’ufologie « Lumières dans la nuit », recense les nombreux cas d’apparitions d’ovnis. Comment enquêtez-vous, quels sont vos critères de sélection pour conclure à la véracité d’un phénomène ?
Joël Mesnard : L’une des caractéristiques essentielles du phénomène ovni est de ne se montrer –sauf exceptions très rares- qu’à des témoins isolés, ou très peu nombreux, et sans laisser de preuve incontestable de son passage. Trois facteurs déterminent donc l’intérêt d’un récit : le nombre de témoins, l’existence de traces physiques ou d’effets physiques et tout ce qui peut corroborer un témoignage. Pourtant, un grand nombre de faits rapportés ne répondant pas à tous ces critères, présentent un grand intérêt. On ne peut jamais être sûr à 100% de la sincérité d’une personne mais certains récits sont plus convaincants que d’autres. Par exemple, un récit trop riche en détails est souvent suspect et inversement. Dans ce domaine, les affabulations sont rares, de même que les erreurs de perception.
Pourquoi, selon vous, l’ufologie est un domaine qui n’attire pas les médias, contrairement à des sujets comme la voyance ou les phénomènes de l’au-delà ?
Joël Mesnard : Le conformisme pur et simple, la peur des moqueries, l’absence de curiosité et surtout l’ignorance des faits fondateurs de l’ufologie, expliquent très largement la situation actuelle. À quelques exceptions près, les médias ignorent ce domaine de recherche, ou bien le traitent (ou le maltraitent) avec la plus grande désinvolture. Si les journalistes avaient quelques notions sur les faits tels que la vague de 1954, celle de 1974, et celles qui ont suivi, ils hésiteraient à traiter le sujet comme ils le font. La réalité est tout simplement qu’ils ignorent les faits et ne manifestent aucune envie de les connaître, ce qui risquerait de les confronter à des problèmes…
Il suffit pourtant de consulter la presse de septembre et surtout d’octobre 1954, pour se rendre compte que le problème est réel. Plus près de nous, les quotidiens régionaux des 11 départements affectés par la vague du 10 août 1998, offrent tous les éléments nécessaires pour comprendre qu’il y a quelque chose à « étudier ». Mais cela demanderait un petit effort. Il est plus facile d’inciter les gens à rire des témoignages que de remonter aux sources. Si une percée doit être réalisée, dans la compréhension du phénomène ovni, il faudrait un miracle pour que cela se produise en France. Mais d’autres, ailleurs, s’en occupent !
Le mystérieux incident a eu lieu en 1976.
Par une agréable soirée de septembre, des hommes en noir rendent visite au Dr Herbert Hopkins, un médecin respecté et un enquêteur sur les ovnis.
À l’époque, le Dr Hopkins s’occupait d’un étrange cas d’OVNI dans la ville voisine de Norway, dans le Maine. Le cas implique deux ouvriers qui ont repéré un étrange objet volant et ont essayé de s’en approcher. Alors qu’ils s’approchaient de l’engin non identifié, ils ont été engloutis par une lumière blanche aveuglante et ont perdu connaissance.
Lorsque les deux ouvriers ont repris leurs esprits, ils se sont retrouvés un kilomètre plus loin sur la route et ont réalisé qu’ils étaient restés allongés pendant des heures et qu’ils ne se souvenaient de rien.
En tant qu’hypnotiseur de formation, il a examiné l’un des travailleurs et a été fasciné par le récit qu’il a fait du temps manquant (missing time). Hopkins sent qu’il est sur le point de faire une percée dans la compréhension du phénomène des enlèvements par des extraterrestres.
Il est intéressant de noter que le soir même, Hopkins se retrouve seul chez lui, sa femme et ses enfants étant partis pour la nuit. Il reçoit un appel d’un homme qui prétend être le vice-président de l’Organisation de recherche sur les OVNIs du New Jersey. L’homme demande s’il peut parler à Hopkins en personne de l’affaire. Le croyant, le Dr Hopkins accepte et lui donne les instructions pour rejoindre sa maison. Une fois l’appel coupé, Hopkins sort de chez lui pour allumer une lumière extérieure, il aperçoit un homme étrange qui se dirige vers sa maison. Il ne pouvait pas s’agir de l’homme qui l’avait appelé plus tôt et pourtant, qui d’autre pouvait-il être ?
Hopkins a essayé de repérer une voiture ou un autre véhicule qui aurait pu appartenir à l’inconnu, mais il n’a pas réussi. Le Dr Hopkins a été déconcerté lorsqu’il a vu l’étranger s’approcher de sa maison.
L’homme avait vraiment une apparence étrange. Il était vêtu d’un costume noir foncé qui était soigneusement repassé, en fait, il semblait que le costume n’avait jamais été porté auparavant.
L’homme en noir portait également un chapeau de Homburg noir. Lorsqu’il a retiré le chapeau, il a révélé un visage blanc comme la craie, sans aucune sorte de cheveux, y compris les sourcils. Ses lèvres étaient rouge vif, comme si l’homme les avait recouvertes de rouge à lèvres. L’homme avait une voix étrangement infléchie avec une diction parfaite. Étonnamment, le Dr Hopkins et l’homme en noir discutent des détails de l’affaire de l’OVNI de Norway de manière normale.
Le Dr Hopkins se souvient de nombreux aspects étranges de son mystérieux visiteur. Lorsque la discussion était sur le point de se terminer, son ton est devenu menaçant. L’homme en noir donna au Dr Hopkins une étrange pièce de métal et lui demanda de la regarder attentivement.
Hopkins ne pouvait pas reconnaître la pièce, et soudain, la pièce commença à se brouiller puis à disparaître complètement devant les yeux de Hopkins.
L’homme en noir ordonne à Hopkins d’arrêter ses recherches sur le cas de l’OVNI de Norway et de détruire tous ses dossiers sur cette affaire. Le Dr Hopkins observe alors que la parole de l’homme commence à ralentir, comme une bande magnétique à mi-vitesse.
L’homme lui a dit qu’il était à court de batterie et qu’il devait partir. L’homme est sorti de la maison en titubant comme s’il était ivre, en direction d’une lumière bleue vive. Hopkins a supposé qu’il pouvait s’agir d’une sorte de véhicule, mais il n’a rien vu et l’homme en noir a disparu.
Le Dr Hopkins était tellement démoralisé par l’incident que lorsque sa femme et ses enfants sont arrivés chez lui, ils l’ont trouvé assis sur un canapé avec une arme à la main. Sa famille a cherché la trace de pneus ou toute autre preuve de l’étrange visiteur mais n’a rien trouvé. Cependant, Hopkins cessa son travail avec Stephens et Grey et brûla les cassettes qu’il avait faites de ses séances d’hypnose avec les ouvriers.
Les hommes en noir avaient encore frappé !
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