Les nouvelles recherches sur les trous noirs se sont accélérées ces dernières années, donnant lieu à des idées farfelues, voire ahurissantes. La toute dernière théorie avancée par les chercheurs pourrait bien être la meilleure à cet égard.
Une équipe d’astrophysiciens de l’université canadienne de Waterloo a avancé une théorie suggérant que notre univers existe à l’intérieur de l’horizon des événements d’un trou noir massif de dimension supérieure, imbriqué dans un univers mère plus grand.
Peut-être encore plus étrangement, les scientifiques affirment que cette proposition radicale est cohérente avec les observations astronomiques et cosmologiques et que, théoriquement, une telle réalité pourrait nous rapprocher de la théorie tant attendue de la « gravité
quantique ».
L’équipe de recherche de Waterloo s’est appuyée sur les lois de la théorie des cordes pour imaginer un univers de dimension inférieure, isolé dans la membrane d’un univers de dimension supérieure.
Le chercheur principal Robert Mann a déclaré :
« L’idée de base était que peut-être la singularité de l’univers est comme la singularité au centre d’un trou noir. L’idée était en quelque sorte motivée par la volonté d’unifier la notion de singularité, ou ce qui est incomplet dans la relativité générale entre les trous noirs et la cosmologie. Et c’est ainsi qu’est née l’idée que le Big Bang serait analogue à la formation d’un trou noir, mais en quelque sorte à l’envers. »
La recherche était basée sur les travaux antérieurs du professeur Niayesh Afshordi, bien qu’il ne soit pas le seul scientifique à s’être penché sur la possibilité qu’une singularité de trou noir donne naissance à un univers.
Nikodem Poplawski, de l’université de New Haven, imagine la graine de l’univers comme celle d’une plante : un noyau d’informations fondamentales comprimé à l’intérieur d’une enveloppe qui le protège du monde extérieur.
Selon Poplawski, c’est essentiellement ce qu’est un trou noir, une enveloppe protectrice autour d’une singularité de trou noir ravagée par des forces de marée extrêmes créant une sorte de mécanisme de torsion.
Si elle est suffisamment comprimée – comme les scientifiques pensent que c’est le cas au niveau de la singularité d’un trou noir, qui pourrait briser les lois connues de la physique –
la torsion pourrait produire un effet de ressort comparable à celui d’un diable à ressort.
Le « grand rebond » qui s’ensuivrait pourrait être notre Big Bang, qui a eu lieu à l’intérieur des restes effondrés d’une étoile à cinq dimensions.
Poplawski a également suggéré que les trous noirs pourraient être des portails reliant les univers. Selon lui, chaque trou noir pourrait être une « porte à sens unique » vers un autre univers, voire un multivers.
Que cette théorie provocatrice soit vraie ou non, les scientifiques sont de plus en plus convaincus que les trous noirs pourraient être la clé de la compréhension de bon nombre des mystères les plus contrariants de l’univers, notamment le Big Bang, l’inflation et l’énergie noire. Les physiciens pensent également que les trous noirs pourraient contribuer à combler le fossé entre la mécanique quantique et la théorie de la relativité d’Einstein.
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