Retour sur l'incident du survol d'un objet inconnu au-dessus de la centrale de Fessenheim

27 mai 2018: Dans la période actuelle que nous vivons, nous sommes menacés par de multiples dangers et lorsqu’il s’agit de centrales nucléaires l’information doit être sérieusement vérifiée. Que s’est-il passé jeudi dernier à 22 h 40 au-dessus de la centrale nucléaire de Fessenheim ?

 

Pour le moment, la source est unique, il s’agirait d’un gendarme « Dans la soirée du 24 mai, deux heures de survol de la centrale nucléaire de Fessenheim par une douzaine d’ovnis. Observation rapprochée (50 mètres) d’un engin triangulaire de 15 mètres d’envergure, totalement silencieux, par plusieurs témoins hautement fiables. Observation de drones à exclure. Il y aurait des enregistrements vidéo ».

 

Une information qui a intriguée Pascal Fechner, directeur du MUFON France et intervenant de BTLV qui a lancé un appel à témoin.

 

Centrale nucléaire de Fessenheim (crédit google map)

 

LES ANTI-FESSENHEIM SUR LE PIED DE GUERRE

 

Un militant anti-Fessenheim, André Hatz, a relayé sur Twitter l’information d’un survol de la centrale.

 

Un survol par « un aéronef », assure-t-il, soulignant le « risque » que cela fait encourir à la centrale, et qui s’ajoute « à celui de la rupture du générateur de vapeur n° 335 et à l’arrêt fortuit du réacteur 2 pour problème de carte électronique ».

 

M. Hatz s’est procuré un document interne, signé de Matthieu Winkelmuller, de la direction technique de la centrale, qui signale en effet la « présence illégale d’un aéronef ».La direction de la centrale a décidé de porter plainte auprès de la gendarmerie.

 

 

LES CENTRALES NUCLÉAIRES SONT-ELLES BIEN PROTÉGÉES ?

 

Les centrales nucléaires sont-elles bien protégées ? Depuis l’automne 2014, de multiples observations de survols de centrales nucléaires ont défrayé la chronique.

 

L’État a renforcé la législation avec trois programmes de recherche de lutte anti-drones.

 

La Gendarmerie a travaillé à améliorer une application informatique de surveillance. « Oui, il y a eu un emballement, concède un haut gradé dans la Gendarmerie proche du dossier.Mais nous ne pouvions pas rien faire, c’est pourquoi des mesures de vigilance ont été prises, et cela a permis finalement de faire avancer les choses. »

 

COMBIEN DE RÉELS SURVOLS ?

 

Qui étaient les personnes impliquées dans ces différents survols ?

En général des passionnés de drones qui ont agi par négligence.

 

Deux personnes ont été condamnées en 2014 pour le survol d’une centrale, à Belleville-sur-Loire, en novembre 2014.

 

Mais ils ont été dispensés de peine, les juges estimant qu’ils avaient agi par négligence. Les amateurs risquent aujourd’hui pour le survol d’une zone interdite par maladresse ou négligence une peine de six mois d’emprisonnement assortie d’une amende de 15 euros. En cas de maintien du survol au-dessus d’une zone interdite, la sanction est plus lourde : un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

 

AVIONS OU DRONES ?

 

Les centrales nucléaires sont-elles bien protégées ?

 

Depuis l’automne 2014, de multiples observations de survols de centrales nucléaires ont défrayé la chronique.

 

L’État a renforcé la législation avec trois programmes de recherche de lutte anti-drones.

 

La Gendarmerie a travaillé à améliorer une application informatique de surveillance.

 

« Oui, il y a eu un emballement, concède un haut gradé dans la Gendarmerie proche du dossier.Mais nous ne pouvions pas rien faire, c’est pourquoi des mesures de vigilance ont été prises, et cela a permis finalement de faire avancer les choses. »

 

François Deymier (btlv/source dna.fr/lessor.org)

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