Dans certains cas d’« abduction », il est fait mention d’implants retrouvés dans le corps des « abductés ».
La preuve matérielle de ce type d’implant accréditerait la thèse de la réalité objective des enlèvements perpétrés par des représentants d’une race étrangère à notre planète.
Voici maintenant un cas qui va en quelque sorte plus loin, puisqu’il s’agit cette fois-ci de l’analyse ADN d’un cheveu retrouvé sur le corps d’un homme ayant subi un rapport sexuel avec une femme étrangère à notre espèce.
Il s’agit du cas Peter Khoury, un cas qui a été relaté, en France, par Joël Mesnard (1) et Jean Sider (2). J’ai moi-même rédigé, pour la revue « Le monde de l’inconnu » (3), un petit texte directement inspiré de la présentation succincte qu’a fait Joël Mesnard du cas. Voici les éléments du dossier.
C’est Bill Chalker, un ufologue australien travaillant dans l’industrie chimique, qui a étudié le cas. Il est l’auteur d’un livre sur les phénomènes OVNIs et paranormaux rapportés en Australie et en Nouvelle-Zélande (« The Oz Files », 1996). Depuis 1988, il a enquêté avec des psychologues sur les témoignages d’« abductions », et en 1996 il a aidé le psychiatre américain John Mack dans ses recherches sur les cas d’« abduction » signalés par des Aborigènes.
1. Le témoignage de Peter Khoury :
C’est dans le numéro du printemps 1999 de la revue du CUFOS (association américaine ufologique), « International UFO Reporter », que Bill Chalker a publié son premier article sur le cas de Peter Khoury, un Australien d’origine libanaise (né en 1964) qui dit avoir vécu une surprenante aventure survenue le 23 juillet 1992 alors qu’il était âgé de 28 ans.
Il y eut cependant, avant cet événement mémorable, d’autres incidents de nature « paranormale » dans la vie de Peter Khoury.
Pendant l’été 1972, au Liban, Peter Khoury, alors âgé de 7 ans, était en compagnie de plusieurs autres enfants sur le toit en terrasse de la résidence d’un voisin.
Il remarqua soudain que ses camarades étaient transformés « en statues » : ils étaient incapables de se mouvoir.
C’est en levant la tête qu’il vit, au-dessus du toit, un appareil aérien silencieux en forme d’œuf. Plus tard, tous les enfants se retrouvèrent sur le sol avec une période de temps non mémorisée.
Le 12 juillet 1988, à Sydney, il se réveilla, complètement paralysé, dans son lit.
Autour de lui, il y avait plusieurs créatures.
L’une d’elles était d’une taille élancée et avait une peau jaune or avec de grands yeux noirs.
Cette entité lui enfonça une sorte de longue aiguille dans un côté de la tête, le témoin perdant alors conscience.
Lorsqu’il reprit connaissance, il se rua dans la chambre voisine où il trouva sa famille dans un état de semi léthargie.
Et il s’aperçut qu’un laps de temps d’une à deux heures s’était écoulé entre la vue des entités groupées autour de son lit et son « réveil », avec la même anomalie temporelle pour son épouse et son enfant.
Venons-en à l’événement principal.
En juillet 1992, Peter Khoury souffrait des séquelles d’une violente agression (par trois individus) dont il avait été victime quelque temps auparavant. Il se remettait péniblement des coups reçus à la tête.
Un jour, après avoir sombré dans le sommeil, Peter Khoury sursauta et se redressa soudain. Il avait fermé à clé la porte de la maison et, en dépit de cela, il y avait deux femmes entièrement nues, agenouillées sur son lit : une blonde de très grande taille, qui « s’intéressait » à lui, et une brune au visage de type asiatique qui observait la scène sans intervenir !
Ces deux femmes avaient des yeux beaucoup plus grands que ceux d’une Terrienne.
La blonde avait un très long visage au menton en pointe, des yeux bleus deux ou trois fois plus grands que les nôtres, une chevelure abondante, une peau claire. Elle était très grande (environ 1 mètre 80) et elle avait une force musculaire hors du commun contre laquelle le témoin ne put résister.
L’autre entité avait des cheveux noirs coupés courts à la manière d’un garçon et des yeux presque entièrement noirs.
Il y eut un coït entre la grande blonde et le témoin.
Ici, les versions divergent : dans la version Mesnard, Peter Khoury fut pris d’une quinte de toux et les deux intruses disparurent instantanément, comme « dématérialisées », alors que dans la version Sider, le témoin perdit conscience pour la reprendre un moment plus tard et constater que les deux visiteuses avaient disparu.
Jean Sider note que c’est en allant prendre une douche que Peter Khoury découvrit, sur son pénis, deux cheveux blonds identiques à l’abondant système pileux de la blonde créature inconnue, l’un mesurant de 10 à 12 centimètres, l’autre de 6 à 8 centimètres.
Il mit ces cheveux dans un flacon. Joël Mesnard, quant à lui, parle d’une sorte de cheveu, fin, presque blanc.
Il y eut d’autres expériences, notamment en 1994, 1995 et 1996, lesquelles impliquaient surtout des phénomènes de
type « poltergeist » : effets de paralysie momentanée, bruits divers (de coups et d’explosions), impressions de présences invisibles, etc.
En 1996, le professeur de psychiatrie John Mack (qui enseignait à l’université d’Harvard, aux Etats-Unis) soumit le témoin à plusieurs séances de régression hypnotique.
John Mack se trouvait alors en Australie pour une tournée de conférences, ce qui explique qu’il avait été sollicité par Bill Chalker, à qui le témoin s’était confié quelques années après son expérience du 23 juillet 1992.
Le récit sous hypnose fit apparaître un enlèvement dans un vaisseau spatial, sans toutefois beaucoup de détails.
2. L’analyse ADN :
Bill Chalker commença, en 1998, ses recherches sur les cheveux.
Il les confia à des collègues biochimistes qui entreprirent des analyses de l’ADN des matériaux en effectuant d’abord un test PCR (Polymerase Chain Reaction) afin de déterminer leur nature biologique, notamment par le séquençage mitochondrial de l’ADN, les mitochondries étant des corpuscules qui se trouvent dans le cytoplasme de chaque cellule, en dehors du noyau où sont stockés les chromosomes, et qui contiennent les éléments héréditaires du lignage originel maternel.
On notera que l’APEG (Anomaly Physical Evidence Group), qui effectua en avril 1999 une analyse ADN, est un groupe constitué de scientifiques australiens intéressés par la recherche ufologique.
Parmi les scientifiques impliqués dans cette recherche, il y a le docteur Kary B. Mullis, prix Nobel de chimie en 1993 pour sa découverte sur la technique du PCR.
Il utilisa donc sa propre invention pour faire les analyses qui portèrent sur des éléments extraits de la tige du cheveu le plus court.
L’analyse confirma que cette pilosité était issue d’une personne génétiquement proche du standard humain, le type racial étant cependant très inhabituel.
On identifia en effet un ADN mitochondrial d’un type chinois ou mongol, l’un des plus rares lignages connus… Il est anormal de trouver un tel ADN asiatique aussi peu commun dans un cheveu blond, lieu d’un ADN caucasien.
D’autres analyses portèrent sur des extraits tendres de la racine du même cheveu, l’ADN mitochondrial se révélant être, dans ce cas, d’origine gaëlique ou basque.
Or, deux origines totalement différentes ne peuvent se trouver dans les mitochondries, et encore moins dans des prélèvements effectués sur deux endroits différents du même échantillon.
Il ne s’agissait pas d’un cas très rare d’hétéroplasmie, situation dans laquelle deux types d’ADN mitochondrial, l’un « mutant », l’autre « sauvage », peuvent coexister.
Ces analyses ne peuvent pas provenir d’une contamination ni d’une erreur de laboratoire, les biochimistes n’ayant pu expliquer ces résultats.
En outre, les biologistes ont noté que l’échantillon ne possède pas les deux gênes qui contrôlent la production de la protéine CCR5, cette dernière rendant possible la pénétration du virus du sida dans les cellules. Son absence peut conférer l’immunité à cette maladie, tout comme elle peut fournir une résistance à d’autres virus tel celui de la variole.
Les résultats de l’analyse ADN ont été publiés dans le numéro du printemps 1999 de la revue du CUFOS, et ils ont été rappelés dans le numéro de l’automne 2004 de la même revue.
Le sujet est également abordé dans le « Mufon UFO Journal » (n° 399, juillet 2001 ; n° 447, juillet 2005), les articles étant aussi de Bill Chalker. 81wvCG0aM8LEn outre, Bill Chalker a publié, en 2005, un livre sur cette affaire : « Hair of the Alien » (Paraview Pocket Books).
La traduction française du sous-titre du livre est :
« L’ADN et autres preuves judiciaires des enlèvements extraterrestres ».
Bill Chalker note que l’analyse ADN effectuée a fourni
un « extraordinaire niveau de certitude sur la réalité de la rencontre de juillet 1992 ».
Sans cette analyse, il aurait été facile, pour les spécialistes du dénigrement, d’expliquer le cas par la prise de médicaments et donc d’imputer l’aventure de Peter Khoury à un effet secondaire du traitement consécutif à la blessure reçue à la tête.
Avec le cas Khoury, exit donc les explications psychologiques, les entités fluidiques et énergétiques, et la CIA !
Nous avions déjà les « implants » découverts dans le corps de certains « abductés », qui montraient que certaines
« abductions » n’étaient pas si « virtuelles » que cela.
Avec le cas Khoury, nous passons à un stade supérieur d’attestation de matérialité de certaines « abductions » et
« visites en chambre ».
Bill Chalker écrit qu’une partie de cette approche impliquant des examens de l’ADN a mis en évidence des « modèles non darwiniens » qui pourraient refléter l’influence d’une intelligence peut-être extraterrestre, « autrement dit un signe d’évolution ou d’intervention artificielle ».
Questionné par Bill Chalker le 12 avril 2005, le professeur Paul Davies, du Centre Australien d’Astrobiologie à l’université Macquarie (Sydney), a avoué que spéculer sur un lien possible extraterrestre dans l’ADN de l’espèce humaine pouvait se faire sur des bases sérieuses.
Il considère cette idée aussi crédible que la recherche de signaux radio issus d’autres civilisations cosmiques dans le cadre du programme SETI.
On notera que le Prix Nobel de physiologie (1962) Francis H. C. Crick, co-découvreur de l’ADN, a émis l’idée, avec le chimiste Leslie Orgel, que la vie sur Terre serait le résultat d’une panspermie dirigée, autrement dit d’une entreprise menée par des Extraterrestres pour faire naître la vie sur notre planète.
Cette théorie fut d’abord publiée en 1973 dans la revue américaine « Icarus » et elle fut développée en 1981 dans un livre.
Voici, en outre, un élément pour le moins surprenant : le Prix Nobel Kary Mullis, le chimiste américain qui a œuvré sur les analyses des cheveux fournis par Peter Khoury, a admis avoir vécu une expérience de type « Alien-abduction » !
Il a même avoué à Bill Chalker avoir enregistré d’autres incidents similaires dans l’une de ses résidences du nord-est de la Californie.
Bill Chalker fait le parallèle entre le cas de Peter Khoury et celui d’Antonio Villas-Boas, un Brésilien qui prétendit avoir eu, le 16 octobre 1957, un rapport sexuel avec une petite créature féminine d’apparence humaine, à l’intérieur d’un OVNI posé au sol.
Ceci s’était produit près de San Francisco de Salles, dans l’Etat de Minas Gerais.
La chevelure de cette femme non terrestre était également blonde, ses yeux étaient en amande et son menton était pointu.
3. Réalité physique ou fluidique ?
Bill Chalker considère les analyses effectuées comme une preuve physique incontestable de la réalité physique des occupants des OVNIs, ce qui est aussi, bien sûr, ma position (en ce qui concerne notamment, en tout cas, les êtres responsables des « abductions »).
Mais Jean Sider n’est pas, bien sûr, d’accord avec cette conclusion, ce théoricien faisant intervenir, en matière d’OVNIs et de phénomènes paranormaux, de mythiques entités énergétiques ou fluidiques.
Faisant référence au Prix Nobel Kary Mullis, il pose cette question :
« Combien y a-t-il de chances pour qu’un Prix Nobel, inventeur d’une technique nouvelle (PCR) pour identifier le type mitochondrial de l’ADN d’une espèce, puisse œuvrer sur un cheveu censé appartenir à un Extraterrestre, tout en utilisant lui-même son invention à cette fin, et en même temps avoir vécu plusieurs expériences paranormales du genre ‘enlèvement’ par des ravisseurs censés venir d’un autre monde que le nôtre ? »
De là à dire, ajoute Jean Sider, qu’il a été influencé par le phénomène pour faciliter
« une extraordinaire manipulation visant à mystifier les enquêteurs et leur faire croire que la femme blonde était bien une créature humanoïde en chair et en os, il y a un pas que l’on peut franchir allégrement ».
Et Jean Sider termine par son leitmotiv :
« N’oublions pas que l’intelligence qui met en œuvre ces incidents est experte dans l’art de la tromperie. Méfiance, donc, et évitons de pavoiser. »
Nous avons vu que dans la version Joël Mesnard, les êtres/entités ont brutalement disparu, comme « dématérialisés », ce qui pourrait rentrer dans le cadre de la théorie de Jean Sider, lequel fait le parallèle entre ce type de manifestation et les matérialisations obtenues dans un contexte spirite.
Néanmoins, les analogies peuvent être trompeuses car des phénomènes différents peuvent par ailleurs produire des effets semblables.
Des entités extraterrestres pourraient ainsi fort bien avoir maîtrisé le processus de téléportation de la matière vivante.
Quoi qu’il en soit, il y a bien un élément matériel indiscutable : deux cheveux.
Ceci permet d’éliminer d’office toute explication faisant intervenir une théorie psychologique (référence à un trauma sexuel, etc.) !
Et cela ne s’accorde absolument pas avec l’idée d’une
entité « énergétique » ou « fluidique » !
Rappelons, incidemment, que le cas de Florence Cook/Katie King, évoqué par Jean Sider, a été très contesté.
Dans ce cas remontant au dix-neuvième siècle, la présumée entité Katie King a laissé, lors de sa dernière séance, quelques éléments matériels.
Mais s’agissait-il de l’entité ou de Florence Cook simulant cette dernière ?
Des auteurs comme Robert Tocquet et Yves Lignon ont soutenu, dans leurs écrits, que Florence Cooke n’était qu’une fraudeuse, le physicien William Crookes ayant été abusé par elle.
Mais je n’entre pas ici dans cette polémique.
Disons seulement que le cas Khoury évoque irrésistiblement les histoires d’incubes/succubes d’antan.
Dans mon propre modèle théorique, cette similitude s’explique aisément par ceci : certains cas d’incubes/succubes s’expliquent sûrement par d’anciens cas d’« abduction » (au sens extraterrestre).
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