Les Extraterrestres vus par les scientifiques du METI - 13 Avril 2017

 

Les extraterrestres ne fascinent pas uniquement les complotistes et les amateurs de science-fiction.

 

La question d’une vie extérieure à notre propre planète est aussi largement débattue dans la communauté scientifique et le METI a d’ailleurs organisé le mois dernier une journée de travail sur Paris afin d’aborder ces problématiques.

 

L’espèce humaine tente depuis plusieurs années d’établir un contact avec une civilisation extra-terrestre.

 

Elle a ainsi lancé de nombreux messages à travers l’espace et elle a aussi envoyé plusieurs sondes en direction de systèmes distants.

 

Toutes ces tentatives se sont malheureusement soldées par de cuisants échecs. Face à la situation, les chercheurs ont préféré se focaliser sur l’écoute de signaux.

 

Le METI réfléchit au meilleur moyen de contacter les extraterrestres

 

Le METI (Messaging Extra Terrestrial Intelligence) pense pour sa part que l’humanité ne doit pas avoir une attitude passive et il envisage ainsi de lancer dans les années à venir plusieurs messages en direction de plusieurs planètes distantes.

 

Proxima Centuri b fera partie de la liste, mais elle ne sera pas la seule.

 

Le groupe a donc entamé une réflexion de fond ces dernières années afin de déterminer la technologie à utiliser, mais également la teneur et la forme du message à envoyer.

 

Le METI organise ainsi chaque année un colloque consacré à la vie extraterrestre.

 

La dernière édition de l’événement a eu lieu à Paris le mois dernier et elle a réuni plusieurs experts aux compétences très variées.

 

Des astronomes, bien sûr, mais également des biologistes ou même des anthropologues.

 

Jerome Barkow, un spécialiste de la psychologie évolutionniste, était ainsi présent et il a animé une conférence consacrée à la vie extraterrestre.

 

Pour lui, deux choses sont nécessaires pour qu’une forme de vie soit en mesure de développer une technologie :

des appendices préhensiles et un sens de la distance.

 

Il est effectivement très difficile de développer une nouvelle technologie sans membre et sans pouvoir situer des objets dans l’espace.

 

Toutefois, le scientifique pense aussi que le cadre ou l’environnement participent à l’émergence des technologies.

 

Une espèce extraterrestre vivant dans les fonds marins aurait en effet la plus grande difficulté à pouvoir manipuler l’électricité ou même la chimie élémentaire.

 

Mais ce n’est pas le plus intéressant.

 

Durant sa conférence, le spécialiste a également développé une autre théorie intéressante.

 

L’intelligence, c’est bien, savoir travailler ensemble, c’est mieux

 

Pour lui, ce n’est pas parce qu’une forme de vie est intelligente qu’elle sera capable de construire une civilisation technologiquement avancée.

 

La clé du succès de l’humanité ne repose effectivement pas sur son intelligence, mais plutôt sur sa capacité à travailler dans une direction commune et à associer de multiples compétences.

 

Il a notamment cité l’exemple des smartphones. Tout le monde, ou presque, sait utiliser ces appareils, mais peu de gens sont capables de les construire. Pire, pour fabriquer ces terminaux, il est nécessaire de s’appuyer sur de multiples composants développés par des entreprises différentes, des entreprises qui ont chacune développé leur propre savoir-faire : Sony pour les capteurs photo, Qualcomm pour les processeurs, Samsung pour le stockage, et ainsi de suite.

 

Partant de ce constat, le spécialiste estime donc que la bureaucratie est une invention à mettre au même niveau que le feu ou la roue.

 

Elle permet en effet à plusieurs individus de travailler ensemble pour réaliser des tâches complexes.

 

Le chercheur a aussi été amené à parler de sexualité. Pour lui, il s’agit en effet d’une question cruciale, car le sexe (ou le genre) sert de fondement à la psychologie humaine et à la sélection naturelle.

 

Elle nous permet aussi de mieux nous comprendre et elle conditionne en outre la manière dont nous communiquons ensemble.

 

Et tout le problème est là bien entendu, car rien ne dit que les extraterrestres partagent ce trait commun avec nous. La possibilité d’une espèce extraterrestre asexuée n’est pas à exclure.

 

Non, et c’est un véritable problème, car l’espèce humaine aurait la plus grande difficulté à se faire comprendre d’une telle espèce.

 

C’est précisément pour cette raison qu’il est indispensable de bien réfléchir avant d’envoyer des messages dans l’espace.

 

Jerome Barkow a aussi évoqué les dangers inhérents à ce type de projet.

 

Il a parfaitement conscience qu’il peut être dangereux d’envoyer un message dans l’espace au petit bonheur la chance, mais il pense que nous devons prendre ce risque.

 

Un contact avec une civilisation extraterrestre nous pousserait en effet à tous nous unir et à réfléchir enfin comme une espèce à part entière.

 

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