Nouveau télescope dénommé "Chasseurs d'Aliens"

Image de l'European Extremely Large Telescope sur le Cerro Armazones. (Crédit: ESO)


Début de la construction du nouveau télescope « chasseur d’aliens »

Les travailleurs ont entrepris une première étape dans la construction du plus grand télescope optique et infrarouge du monde, le jeudi 19 juin 2014, en faisant exploser le sommet d'une montagne. Ce télescope est surnommé « chasseur d’Aliens ».

Comme son nom l'indique, l’« European Extremely Large Telescope » (E-ELT)  sera gigantesque. Le miroir principal du télescope mesurera environ 128 pieds de diamètre, composé de 798 hexagonales, et six segments de miroir de pied, chacun pouvant être déplacé indépendamment.
 
Comme « Wired » le souligne, « Par exemple, les télescopes Keck à Hawaï ont des miroirs qui font environ trente-trois pieds de large. Avec son immense miroir, l'E-ELT sera capable de « recueillir 13 fois plus de lumière que les plus grands télescopes optiques existants aujourd'hui. »

Un million de tonnes de roche a été soufflé au Chili pour laisser place au plus grand télescope du monde.


Image de l'European Extremely Large Telescope (Crédit: ESO / L. Calçada)




Quels enseignements ce télescope pourra-t-il apporter aux scientifiques ?
 
Wired répond :
 
« D'une part, cela permettra d’étudier les prémisses de l'univers, en observant les premières étoiles et galaxies se formant. Les chercheurs utiliseront également l'E-ELT pour les aider à comprendre les mystères de la matière noire et l'énergie sombre. Mais ce qui a le plus excité les astronomes, c'est la capacité du télescope à découvrir et caractériser de nouvelles planètes autour d'autres étoiles. »
 
L'E-ELT sera un outil précieux dans le cadre de la recherche de vie extraterrestre. Il possède des capacités à capter des images d’exoplanètes, d’étudier leurs atmosphères afin d’aider les scientifiques à identifier des planètes abritant d’éventuelles formes de vie intelligentes.
 
Ignas Snellen, professeur d'astronomie à l'Université de Leiden aux Pays-Bas, explique : « S’il existe une quelconque forme de vie sur une autre planète, alors elle doit être très éloignée. Nous ne pouvons guère observer d’éventuelles traces de vies. Néanmoins il est possible de déterminer les types de gaz et les propriétés atmosphériques favorables ou pas. A supposer que vous étudiez la Terre depuis une longue distance à l’aide de l’E-ELT, vous pourriez facilement y déceler des traces d’oxygène. De même pour les autres planètes. »
 
« Snellen fait partie d'un groupe qui développe des techniques d'observation et d’analyse des données pour les télescopes au sol, et ces techniques seront utilisées par l'E-ELT ».
 
La Hollande est l'un des quinze pays qui participent au projet E-ELT, qui est exploité par l'observatoire européen austral.
 
Une petite explosion s'est produite vers environ 13h40 heure locale, le 19 juin, afin d’ouvrir la voie à la construction se situant au sommet de la montagne « Cerro Armazones », dans le désert chilien d'Atacama.

Finalement, plus de cinquante-neuf pieds seront retirés du sommet de la montagne dans le but de créer une surface qui supportera le télescope de 2700 tonnes.

Bien que le processus soit officiellement en cours, il faudra une décennie pour achever la construction de l'E-ELT, prévu pour être fonctionnel en 2024.

 

Sources : independent.co.uk ; dailymail.co.uk 

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